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Les differentes couches de la peau :
La peau est un organe possédant comme poids 3kg et comme taille 2 m²[1]. Elle se compose de la manière suivante : épiderme, dermes, hypoderme (extérieure->intérieur).
L’épiderme est composé de quatre couches : couche basale, épineuse, granuleuse, cornée. La couche en première ligne face à l’environnement extérieur est la couche cornée.
Les kératinocytes de la couche basale vont migrer vers la couche cornée pour renouveler les cellules. En migrant, les cellules vont être aplatis et elles vont ensuite perdre leur noyau faisaient d’elle des cornéocytes. Cette perte de noyau empêche la cellule de se diviser et finira par mourir ce qui provoquera la desquamation de ces cellules. La peau sera entièrement renouvelée sous trente jours.
L'eau contenu dans la peau :
L’eau qui circule à travers la peau et l’hydratation de la peau est étroitement régulée. L’eau présente dans le derme est un véritable réservoir hydrique. L’eau de ce réservoir est présente sous forme de gel.
Dans le cadre de l’hydratation, la couche cornée joue un rôle important pour le maintien de l’eau dans le corps. En effet, il existe deux façons pour la peau de perdre de l’eau notamment via la sudation et la perspiration.
Une peau sera dite normale si les conditions physiologiques ne sont pas perturbées. L’organisme est donc capable de fournir une réponse adaptée à son environnement (humidité, température, UV) afin de garder son équilibre hydrique. Quand cette fonction est comprise, des réponses homéostatiques sont déclenchées afin de restaurer la fonction de barrière de la couche cornée et ses fonctions hygroscopiques.
Dans le cas d’une peau sèche, la teneur en eau dans la couche cornée est réduite[2]. L’organisme n’arrive pas à déclencher des réponses homéostatiques pour restaurer ces fonctions. Cela peut venir d’une attaque de l’environnement extérieur très agressif ou bien d’une réponse de l’organisme insuffisante.
L'Hydratation de la Peau :
Il existe des facteurs normaux d’hydratation (FNH) qui vont être un mélange de substances hygroscopiques ayant pour but de capturer l’eau.
La filaggrine est une protéine essentielle pour l’hydratation cutanée, car elle est à l’origine de la synthèse et de la libération des acides aminés des FNH. Elle est produite dans les kératinocytes de la couche granuleuse sous la forme d’un précurseur, la profilaggrine [3].
Enfin, la matrice lipidique où reposent les cornéocytes va permettre de conserver l’hydratation de la peau en retenant l’eau dans l’organisme. La matrice lipidique est composée de céramides, cholestérol et d’acides gras libres qui sont présents en proportion équimolaire[4].
Dans la couche cornée, cette matrice est composée de la façon suivante :
Les acides gras libres contiennent des acides gras allants de C 12 à C 24, dont majoritairement des acides gras C 16 : 0 (acide palmitique) et C18 : 0 (acide stéarique)[5].
La supplémentation en acide gras libre :
L’huile d’argan est composée d’acides gras mono-insaturés (80%) et saturés (20%) dont des acides oléiques, des acides linoléiques, des acides stéariques, des acides palmitiques, des polyphénoles, des tocophérols et des stérols[6].
Les acides gras contenus dans l’huile d’argan, une fois appliqué sur la peau, va aider la matrice lipidique en restaurant sa fonction de barrière mais aussi sa capacité de rétention d’eau permettant ainsi que son hydratation[7].
Bibliographie :
[1] « Simplified Calculation of Body-Surface Area », N. Engl. J. Med., vol. 317, no 17, p. 1098‑1098, oct. 1987, doi: 10.1056/NEJM198710223171717.
[2] P. J. Caspers, G. W. Lucassen, E. A. Carter, H. A. Bruining, et G. J. Puppels, « In vivo confocal Raman microspectroscopy of the skin: noninvasive determination of molecular concentration profiles », J. Invest. Dermatol., vol. 116, no 3, p. 434‑442, mars 2001, doi: 10.1046/j.1523-1747.2001.01258.x.
[3] H. Duplan et T. Nocera, « Hydratation cutanée et produits hydratants », Ann. Dermatol. Vénéréologie, vol. 145, no 5, p. 376‑384, mai 2018, doi: 10.1016/j.annder.2018.03.004.
[4] « Détermination du profil lipidique de la couche cornée par stripping en combinaison avec une chromatographie sur couche mince haute performance | SpringerLink ». https://link.springer.com/article/10.1007/s004030100212 (consulté le juill. 12, 2021).
[5] M. A. Lampe, M. L. Williams, et P. M. Elias, « Human epidermal lipids: characterization and modulations during differentiation », J. Lipid Res., vol. 24, no 2, p. 131‑140, févr. 1983, doi: 10.1016/S0022-2275(20)38006-8.
[6] « Therapeutic potential of argan oil: a review | Journal of Pharmacy and Pharmacology | Oxford Academic ». https://academic.oup.com/jpp/article/62/12/1669/6135677 (consulté le juill. 12, 2021).
[7] K. Q. Boucetta, Z. Charrouf, A. Derouiche, Y. Rahali, et Y. Bensouda, « Skin hydration in postmenopausal women: argan oil benefit with oral and/or topical use », Przegla̜d Menopauzalny Menopause Rev., vol. 13, no 5, p. 280‑288, oct. 2014, doi: 10.5114/pm.2014.46470.